Le folklore a été aussi au rendez-vous de ce festival. Ph. Fiston Mahamba |
Du 26
au 28 janvier 2013 la ville de Beni a
vibré au rythme de la culture et des arts des pays de la région de Grands-Lacs.
Plusieurs artistes peintres, dessinateurs, musiciens,… sont
venus chanter, dessiner et exposer pour appeler les peuples de la sous-région à
la culture de la paix.
Par Fiston Mahamba à Beni, Nord-Kivu
Amani Kwetu
Le Festival international Amani Kwetu (ndlrla paix chez nous) a accueilli dans sa première édition pendant trois jours à Beni les artistes venus des villes de Kampala en Ouganda, Kigali au Rwanda,Bujumbura au Burundi, Bukavu, Goma, Butembo, Beni, Bunia et Kisangani en RDC. Une
vision de Pacifique Pataoli, président d’Excellent Group et coordonateur du
festival Amani Kwetu, ce dernier était organisé par l’Association des Jeunes
pour la Promotion de la Culture AJPC en collaboration avec Excellent Group en
partenariat avec la Mission des Nations Unies au Congo Monusco. Ce festival avait
comme objectif faire la paix à travers l’art. « Si nos autorités politiques ont échoué à
ramener la paix dans notre région, il est possible que nous le faisions à
travers la culture » a déclaré Chito un artiste danseur venu de
Kigali. Tout en reconnaissant les efforts fournis par les autorités des pays de
Grands-Lacs pour ramener la paix dans la région, Moussa Demba chargé de
l’information publique à la Monusco-Beni a dit que «l’art dans toutes ses facettes est un moyen efficace de s’exprimer. A
travers ce dernier le message passe sans pour autant blesser son récepteur. »
D’intenses
activités
La devise de ce festival porte les premières lettres de pays de Grands-Lacs (Burundi, Rwanda, Uganda, Congo). Ph. Fiston Mahamba |
Cet œuvre d’art a
été réalisé en live par les artistes peintres et dessinateurs : il démontre
comment cette région peut sortir de la guerre. Ph. Fiston Mahamba
|
Tout est parti d’une caravane pour la
paix : les festivaliers venus de ces différents coins de la région
auxquels se sont jointes les différentes couches de la population de Beni
constituées en majorité par des jeunes ont pris d’assaut le boulevard Nyamwisi.
Ces derniers avaient un seul message à travers les chansons qu’ils scandaient
et les affiches sur lesquelles on pouvait lire « levons nous et bâtissons ». Cette caravane a eu comme point de
chute le stade municipal de Beni. Ici un concert populaire suivi d’une
exposition d’œuvres d’art attendait ce millier des spectateurs venus assister à
ce gala pour la paix. La deuxième activité de ce festival a été consacrée à une
conférence tenue dans la salle de l’Hôtel Beni. Plusieurs orateurs sont passés
du haut de la tribune parler de la paix. L’intervention de Dady Saleh président
national de l’AJPC a surchauffé les esprits. Traitant du thème : « Paix, Conscientisation pour l’action » ce dernier a
démontré qu’une société ne peut prétendre vivre sans conflit, alors que la paix
dans son contexte général signifie « Absence
des conflits », d’où la nécessité de fournir l’effort pour faire la
paix chaque jour. A la fin de cette
conférence, une collecte des fonds pour assister les victimes de la récente
guerre entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 a été faite par
l’organisation. « Le thème du jour
m’a touché, j’ai été conscientisé, voilà pour quoi je suis passé en action en contribuant
à cette collecte » a affirmé Idi Limengo, un jeune participant. La
dernière activité populaire de cette rencontre a été une soirée de gala qui a
eu lieu dans la salle de l’Hôtel Africa Vyaka.