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Un carton lors d’un match de basketball à Beni. Photo : Fiston Mahamba Larousse |
Par Fiston
Mahamba à Beni
Autrefois
pratiqué par les travailleurs de grandes entreprises et ceux de la Mission des
Nations Unies pour la Stabilisation du Congo, Monusco car le seul stade où
pouvait se pratiqué ce sport originaire de l’Angleterre se trouvait dans leur
résidence, le basketball était au cours de années un sport de luxe pour tant
des Beniciens.
Une occasion à ne pas rater
Il ya moins de deux ans, Dady Saleh, un jeune venu de Goma
arrive à Beni. Il est ancien basketteur de cette ville touristique du
Nord-Kivu. Il constate l’intérêt énorme accordé à ce sport par la couche juvénile
de Beni. Il se décide avec l’Association des Jeunes pour la Promotion de la
Culture, AJPC dont il est président national en RDC de construire un stade de
Basketball avec, par et pour la jeunesse de Beni. Les travaux furent lancés et
toute la jeunesse s’y impliquant et à moins de trois mois Beni était doter d’un
stade de Basketball qui respectait les normes requises par la Fédération
Congolaise de Basketball et Association, FECOBA. Et pour fêter cette ascension,
la ville de Beni accueilli pour la première fois de son histoire le championnat
provincial de basketball du Nord-Kivu. Depuis lors tous les jeunes assoiffés
par la pratique de ce sport ont vu leur rêve se réaliser. Les équipes, qui
jadis évoluaient dans les quartiers ont vu leur renommée grandir et ont même
participé au championnat provincial. Mais plus vite cette tendance va changer.
Basketball plaisir
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Ayant été
populaire, ce sport a vu sa réputation se détériorer. Désormais tout pratiquant
de ce sport était considéré comme voyou. Cela suite au comportement
qu’affichait les basketteurs de Beni. «Plusieurs basketteurs, à cause de leur renommée
dans la ville ont commencé à se droguer et manifestés des comportements
indignes pour une star du sport » regrette un encadreur d’une équipe de
basketball évoluant dans le quartier Ntoni. Il ne pas le seul à se plaindre.
Les parents disent que depuis que leurs enfants ont découvert ce sport, leur
comportement a changé : ils reviennent tard à la maison, parfois ils ne
partent plus au cours,…Une mère de famille que nous avons rencontré dit que
cela se manifeste souvent chez les filles. « Une fois qu’elles
deviennent basketteuses, les filles ne s’adonnent plus aux travaux ménagers,
revenues des cours elles partent au stade et ne reviennent que le soir ».
Un lieu de rendez-vous ?
C’est ici où
le rendez-vous se prenne. Les jeunes couples se créent « Comme chaque
week-end il ya des matches, voila l’occasion pour nous amoureux de se
retrouver, étant donné que nous sommes souvent pris par les cours et autres
showbiz » déclare un jeune qui se dit être branché. « Certaines
grossesses enregistrées cet année dans la ville ont leur origine à ce stade de
basketball » nous chuchote une jeune fille qui dit avoir abandonné ce
sport suite aux mauvaises mœurs manifestées par ses coéquipiers. Cet attitude
s’observe mieux quand vous arrivez à ce stade le jour où il ya un match :
posez une question sur le score à quelqu’un qui a assisté au match depuis le
début, il vous répondra qu’il ne suivait pas l’évolution logique du match. Ce
ne sont pas seulement les jeunes qui viennent en masse à ce lieu. D’autres
adultes qui courent derrière les jupes viennent ici pour observer les belles
filles et en profiter pour les approcher à la fin de ces rencontres sportives
qui se sont transformées en rencontres amoureuses ici à Beni.