Par Fiston Mahamba Larousse à Beni, Nord-Kivu
L’Assemblée
Nationale de la RDC a voté ce lundi 3 février la loi sur l’amnistie. Cette loi
qui va couvrir les faits insurrectionnels, faits de guerre et infractions
politiques commis entre le 1er janvier 2006 et le 20 décembre 2013,
avait peu avant son vote divisée les députés nationaux de la Majorité Présidentielle
et ceux de l’opposition. La discorde se situait au niveau de la période qui allait être couverte par cette loi. La majorité voulait à ce que les faits
commis entre 2009 et 2013 soient couverts par cette loi, alors que l’opposition
proposait la période allant de 2001 à 2013. Finalement, les députés se sont mis
d’accord sur la période allant de 2006 à 2013.
Après cette étape,
la loi sur l’amnistie doit être promulguée par le chef de l’Etat.
Concernés par cette
loi, les anciens chefs rebelles du M23, pour la plupart réfugiés dans les pays
voisins de la RDC dont l'Ouganda et le Rwanda se sont exprimés. Serge Kambasu Ngeve, " secrétaire
permanent du bureau politique du M23 qui à un certain moment se disait
favorable aux propositions du gouvernement Congolais et qui n’émettait pas sur
la même longueur d’ondes avec Bertrand Bisimwa, chef de la branche politique du
M23 avant la signature des accords de Nairobi" estime que ce vote est un
signe de bonne volonté manifesté par Kinshasa en vue de mettre en application
les clauses des accords de Nairobi entre la RDC et le M23.
Il souligne
cependant que même si le gouvernement Congolais examinera cas par cas les
dossiers de membres du M23 pour déterminer leur éligibilité à bénéficier de
cette loi, ceux qui ont commis des crimes doivent répondre de leurs actes
devant la justice. Pour Serge Kambasu Ngeve, l’amnistie n’est pas signe d’impunité. " Notre mouvement n’est pas là pour défendre des actes qui sont
contraires à la loi, bien que notre lutte au sein du M23 était politique pour défendre
certaines causes qui ont été identifiées, cependant il n’était pas permis à
certaines personnes de poser des actes qui soient contraires aux lois
internationales et aux lois du pays" a-t-il martelé au téléphone de
Fiston Mahamba Larousse.
Ecoutez Serge
Kambasu Ngeve en cliquant ici
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