jeudi 17 janvier 2013

Facebook Mobile,pas pour le bonheur de tous




Conception de Gloire Tsinduka
Depuis l’apparition de l’application facebook dans les téléphones mobiles, plusieurs sont ceux qui émettent des critiques sur l’emploi de cette dernière par la jeunesse.

Par Fiston Mahamba à Beni, RDC

Les répercussions économiques et intellectuelles
L’arrivée de  Facebook  dans la téléphonie a été saluée par plusieurs qui estimaient que cette révolution allait apporter un plus dans leur mode de vie. Mais depuis lors ; plusieurs répercussions ont été déploré. Sur le plan économique, les tenanciers des cybercafés ont dit avoir perdu un pourcentage important de leur clientèle juvénile car ceux derniers s’étant procuré des téléphones avec Facebook et ne viennent plus naviguer ici, comme nous le dit JVC gérant au cybercafé New Digital Net "Autrefois on avait des jeunes qui venaient en groupes pour se connecter à facebook, après plusieurs jours on ne les voyaient plus venir et lorsque on  les croise en chemin on les demande pourquoi ils ne viennent plus chez nous ils nous disent qu’ils se sont procuré des téléphones avec Facebook",ce dernier s’inquiète aussi du fait que certains jeunes qui se procurent des téléphones avec la capacité de capter une connexion sans fil ont réussi à se procurer par fraude les mots de passe de connexion des cybers et se connectent en longueur des journées sans s’acquitter d’ aucun frais.

Pour leur part le corps professoral d’universités déplore le mauvais usage de ce produit technologique par les étudiants, selon des témoignages recueillis chez beaucoup des professeurs d’universités, Facebook a facilité la tricherie dans le milieu estudiantin. Jean Baptiste Ndavaro, professeur des sciences sociales à l’Institut Supérieur de Développement Rural de Beni dit avoir  attrapé plusieurs étudiants en train d’échanger des réponses en plein examens par le biais d’une connexion Facebook Mobile. A ce dernier de soutenir que cette façon d’agir a contribuée à la baisse du niveau d’application de certains étudiants, "beaucoup d’étudiants ne se donnent plus aux études, ils savent que les jours où ils ont examens, il suffit de se connecter sur Facebook pour demander des réponses auprès de leurs collègues, qui pour la plupart sont aussi connectés."
Des marques les plus sollicitées
Au marché de vente des téléphones d’occasion au quartier Matongé appelé Toratina, les vendeurs nous ont dit que les téléphones en une seule carte Sim de marque Blackberry, Nokia, Samsung, Sony Erickson ou encore Techno sont les plus sollicitées par la couche juvénile. Sec et Mukelenge disent vendre chaque jour plus d’une dizaine de ces marques à une clientèle jeune."Les jeunes passent des commandes avant même que je ne puisse être  en possession de la marchandise, ils savent que dans mes lots de téléphones ; ne manquent pas des Blackberry ou Nokia, qu’ils considèrent comment des originaux", soutient Jérémie Jeteme un revendeur adulé par des jeunes car ayant un fournisseur dans la capitale Ougandaise Kampala, qui en début de chaque semaine lui envoie un lot de ces marques.

 Besoin d’une autocensure   
S’adressant à la jeunesse dans une conférence-débat sur l’impact d’internet sur les jeunes, Serge Mapendano, président du parlement des jeunes de la ville de Beni a appelé ces derniers à une prise de conscience quant aux différentes publications à poster sur son mur Facebook. Pour lui plusieurs abus ont été commis par des jeunes à travers leurs publications Facebook et beaucoup se sont échangé des propos provocateurs soit par discussion instantanée ou par des appels vidéo.
Reconnaissant certains dérapages dans le chef de leurs amis, les jeunes demandent une autocensure avant toute publication sur Facebook, surtout à cette période de guerre à l’Est du Congo entre l’armée nationale Fardc et les rebelles du M23. "Du fait que facebook est accessible à tout le monde à travers les téléphones mobiles, les gens publient des informations non vérifiées et cela sème la panique en cette période de guerre" s’indigne Mathieu Katsuva, jeune journaliste à la radio Ngoma FM. Il appelle ses jeunes confrères à un professionnalisme responsable et à la vérification de toute information avant de la publier car une fausse information peut détruire toute ville et causer des dégâts énormes, enfin il demande à ceux derniers et à d’autres jeunes de prendre soin de  citer leurs sources d’informations pour ne pas subir des représailles de la part des mal intentionnés.
 

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