dimanche 16 février 2014

FONDATION GERKIS, UN ESPOIR POUR LA CULTURE A L'EST DE LA RDC?

 
Germain MANDRO KODJO, fondateur et président de la Fondation Gerkis

Alors que la culture dans les villes de Beni, Butembo, Bunia,..à l'Est de la République Démocratique du Congo tombe dans l'exploitation à lieu et place de la promotion, un jeune veut changer cette donne. Germain Mandro Kodjo met en place la Fondation Gerkis dans le souci de relever cette pente qu’était en train de prendre la culture et veut associer la promotion culturelle à l'activisme socio-humanitaire.

 

Par Fiston Mahamba Larousse WA BIONDI à Beni

Promotion ou exploitation?

Depuis plus de dix ans la culture avait déjà perdu sa valeur surtout dans la partie nord de la province du Nord-Kivu. En ville de Beni par exemple, les artistes danseurs, chorégraphes, chanteurs,... se plaignaient de se faire exploité par les opérateurs culturels. Plusieurs manifestations culturelles organisées dans cette ville étaient au profit des organisateurs et les artistes étaient juste utilisés en vue de gagner un public mais ne se faisaient pas payés par leur métier. "Nous ne prendrons plus part à aucun festival organisé par les opérateurs culturels de Beni car après la manifestation, nous ne recevons rien alors que la préparation d'un show nous coute beaucoup d'argent", confie le jeune danseur Romeo Anelia, très révolté. Pour ces artistes et d'autres observateurs indépendants, au lieu de promouvoir la culture, ces mécènes exploitent les artistes en les utilisant pour des fins de business.

 Ici parmi plus de cinq festivals organisés depuis 2010, aucun n'a connu une phase finale. Quelques uns qui sont parvenus à cette phase n'ont jamais remis des cadeaux aux participants, tel que convenu avant le lancement de ces rendez-vous culturels.
Ces opérateurs produisent des groupes culturels sans même s'acquitter de la taxe de l’État nous confient des sources proches de la division urbaine de la culture et des arts de la ville de Beni.

De leur coté, ces opérateurs soutiennent que les recettes de ces manifestations n'arrivent pas à couvrir les dépenses engagées et cela les met dans l'obligation de régler d'abord leurs investissements.

 Y-a-t-il espoir?  

La Fondation Gerkis est une structure implantée en ville de Beni au Nord-Kivu et à Bunia en Province Orientale. Elle poursuit plusieurs objectifs centrés sur la mission que se donne cette structure qui est celle de promouvoir la culture en tenant compte de l'aspect socio-humanitaire. Après la lecture de cette situation que traverse la culture qui est  "l'identité de tout un peuple" selon Germain Mandro Kodjo, fondateur et président de cette fondation, il s'est décidé de lancer des actions visant à concrétiser les objectifs de sa fondation.
Plusieurs projets sont en cours d’exécution et d'autres seront bientôt lancés pour cette fin.
A ces jours il faut noter que la Fondation Gerkis a produit dans le cadre humanitaire l'artiste international Ougandais José Chameleone à Bunia, Beni et Butembo.

La construction à Beni et à Bunia des studios d'enregistrement ultramodernes et d'autres actions comme des concerts humanitaires avec des icônes de la musique congolaise sont inscrits parmi les projets de la Fondation Gerkis pour cet année 2014.

La promotion culturelle doit aller de la base

Au cours d'un entretien avec le magazine en ligne TUNAWEZA, Germain Mandro Kodjo a laissé attendre qu'il est impérieux de commencer par la promotion des artistes locaux pour une émergence de tout l'ensemble de la culture d'un pays. Il estime que les artistes locaux ont pendant longtemps constitué la pépinière pour des grands ensembles musico-culturels du pays mais ces derniers souffrent d'un manque d'encadrement. "Voilà pourquoi nous avons lancé une série d’activités pour promouvoir des artistes locaux comme à Beni où l'artiste Tata Charles sera en farafara avec Salomon Ngima,  question d’éveiller un esprit de compétition et non de concurrence déloyale au sein de ces artistes" a soutenu celui qui se fait appeler l'espoir de la culture à Beni et à Bunia.
Tout cela doit se faire dans un effort commun de tous les intervenants dans ce système car une seule personne ne peut réussir à relever ce pari a conclu Germain Mandro Kodjo.

Vous pouvez en savoir plus sur les activités de la Fondation Gerkis en cliquant ici

 

 



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